HOLLANDE ELEITO

Hollande chega ao local de votação acompanhado da mulher, Valerie Trierweiler, em Tulle (AP Photo/Lionel Ciron …

Mais cedo, um de seus aliados, Jean-Marc Ayrault, afirmou que um de seus primeiros atos como presidente eleito será entrar em contato com a chefe do governo alemão, Angela Merkel, na noite deste domingo. "Creio que ele entrará em contato com Merkel para discutir uma reorientação da Europa pelo crescimento, pela competitividade e pela proteção", disse a jornalistas Ayrault, possível primeiro-ministro de Hollande.

Hollande anunciou que renegociará o pacto fiscal europeu de ajustes e austeridade, elaborado por Sarkozy e Merkel, como parte de uma aliança batizada por ele de 'Merkozy', visando o acréscimo de um capítulo de apoio ao crescimento.

A campanha eleitoral terminou oficialmente nesta sexta-feira e agora, pela lei, os candidatos deviam se manter em silêncio, assim como as estimativas, até o fechamento das urnas às 18h GMT (15h de Brasília).

O segundo turno da eleição presidencial francesa foi iniciado formalmente neste sábado com a abertura de quatro postos de votação em Saint Pierre e Miquelon, no Atlântico Norte.

Também votaram no sábado os cidadãos de Guiana, Guadalupe, Martinica, San Martin, Polinésia Francesa, Wallis e Futuna e Nova Caledônia, assim como os franceses no continente americano. Na França metropolitana, os colégios abrirão no domingo às 8h local (3h em Brasília).

Após o fechamento da campanha, Hollande pediu a seus compatriotas para que lhe dessem uma amplia vitória. "Se os franceses devem eleger alguém, que o façam claramente, massivamente, que deem seus votos aquele que possui a capacidade e os meios para atuar", afirmou na sexta-feira.

O candidato socialista disse ainda que representa "mais que a esquerda". "Represento a todos os republicanos, os humanistas, os apegados aos valores e princípios", disse em Moselle (leste).

Na quinta-feira, Hollande recebeu o apoio do dirigente centrista François Bayrou (que recebeu 9,13% de votos no primeiro turno), que disse que votaria nele mesmo sem o consentimento de seus partidários.

Nicolas Sarkozy vota, ao lado da mulher, Carla Bruni-Sarkozy (AP Photo/Michel Euler, Pool)

A dirigente da Frente Nacional (FN), Marine Le Pen (terceiro lugar no primeiro turno, com quase 18%), por sua vez, disse que votaria em branco e criticou com virulência ao presidente, apesar de este ter centrado boa parte de sua campanha em questões de imigração e segurança para atrair ao eleitorado ultradireitista. O candidato socialista se beneficiou, por outro lado, do apoio incondicional do candidato da esquerda radical Jean-Luc Mélenchon (11,10% dos votos no primeiro turno) e da ecologista Eva Joly (2,31%).

A eleição francesa é observada com especial atenção pela União Europeia (UE), afetada pela crise da dívida, devido a proclamada vontade de Hollande de renegociar o pacto fiscal, com duros ajustes, impulsionado pela Alemanha, para incluir políticas de reativação do crescimento.

 François Hollande : "L'austérité peut ne plus être une fatalité en Europe"

Le Monde.fr |

François Hollande, élu dimanche 6 mai président de la République, s'est exprimé depuis son fief de Tulle en Corrèze. Voici l'essentiel de son intervention.

"Les Français viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l'honneur qui m'est fait et la tâche qui m'attend. Devant vous, je m'engage à servir mon pays. Avec le dévouement et l'exemplarité que requiert cette fonction. J'en sais les exigences et à ce titre, j'adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite à ce titre tout notre respect".

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"J'exprime ma profonde gratitude à tous ceux qui ont rendu par leur suffrage cette victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années ; d'autres, plus jeunes, ne l'avaient jamais connu. Certains ont eu tant de déception... Je suis fier d'avoir été capable d'avoir redonné espoir. J'imagine leur émotion. Je la partage et je la ressens", a-t-il ajouté, avec une mine grave et sans triomphalisme.

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"Ce changement doit être à la hauteur de la France. Il commence maintenant. (...) Je suis au service de la France et mobilisé pour réussir le changement. Ma mission : servir la France, la République et au-delà, les causes que j'ai portées partout en Europe et dans le monde", a-t-il lancé dans un discours au ton volontairement rassembleur.

Dans ce sens, il a notamment lancé : "Aux électeurs, et ils sont nombreux, qui ne m'ont pas accordé leur suffrage, qu'ils sachent bien que je respecte leur conviction et que je serai le président de tous." "Ce soir, il n'y a pas deux France qui se font face. Il n'y a qu'une seule nation réunie. Chacune et chacun dans la République sera traité à égalité de droits et de devoirs", a-t-il promis.

"RASSEMBLER"

"Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, relégué et discriminé", a-t-il encore lancé. "La promesse de la réussite sera honorée pour l'accomplissement de chacun", soulignant qu'il y a eu "trop de fractures, trop de blessures, trop de rupture, trop de coupures, qui "ont pu séparer nos concitoyens" pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. "C'en est fini !", a-t-il tranché.

"Le premier devoir du président, c'est de rassembler et d'associer chaque citoyen à l'action commune pour relever les défis qui nous attendent. Ils ont nombreux et lourds", a-t-il déclaré, énumérant le redressement économique, celui de notre dette, la préservation de notre modèle social, l'égalité entre les territoires, la priorité éducative avec l'école de la République, l'exigence environnementale avec la transition énergétique...

"Aujourd'hui, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Et quand au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j'aurai fait pour mon pays, je ne me poserai que ces seules questions: Est-ce que j'ai fait avancer la cause de l'égalité? Et est-ce que j'ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République?", a-t-il poursuivi.