Entre Arno et Tibre, le faste des Etrusques
LE MONDE |
Quarante-cinq kilomètres séparent Rome du plateau de tuf recelant les vestiges de Cerveteri ; la plus importante et la plus peuplée des douze cités étrusques, à son apogée du VIe au IVe siècle av. J.-C. Un chemin odorant conduit à l'une de ses nécropoles, celle de Banditaccia, siégeant sur une colline alentour. Egaillées autour des villes, les hypogées (tombes souterraines) contenaient du mobilier, de la vaisselle, des bijoux, des armes, tout le nécessaire pour la vie éternelle.
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Ces objets racontent les us et coutumes dans l'antiquité de la péninsule italienne avant la centralisation romaine. Et le brassage des cultures Orient-Occident véhiculé par d'intenses échanges commerciaux avec la Grèce, la Phénicie, Chypre, la Syrie, l'Egypte et au-delà. Platon parlait de la Méditerranée comme d'un lac où les grenouilles sautent d'une rive à l'autre. Les artisans travaillaient pour le meilleur offrant.
Au nord-ouest de ce vaste marché de la Méditerranée que se disputent les peuples riverains, « les aristocrates étrusques sont des clients au même titre que les Orientaux », précise Laurent Haumesser, conservateur du patrimoine au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du Musée du Louvre, et co-commissaire de l'exposition qui se tient au Louvre-Lens (Nord-Pas-de-Calais) consacrée à Cerveteri.
Extraits des tombes, une coupe provient de Mycènes (Grèce), un bol de Chypre, des œufs d'autruche d'Afrique, les représentations du foie, en bronze...
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