sexta-feira, 14 de fevereiro de 2014

Henri Cartier-Bresson, sur toutes les faces

 
LE MONDE | • Mis à jour le | Par
 
 
Avril 1945, en Allemagne, à Dachau. Une jeune femme belge est reconnue comme ancienne informatrice de la Gestapo, alors qu’elle se cachait dans la foule d'un camp de transit.

Dix ans après sa mort, comment montrer l'œuvre d'Henri Cartier-Bresson, ce monument photographique national ? Le Centre Pompidou, qui présente la première rétrospective française de l'artiste depuis sa mort en 2004, a d'abord voulu en finir avec le mythe qui accompagne l'inventeur du fameux « instant décisif ». Un mythe qui a enfermé nombre de ses suiveurs dans un dogme : le liseré noir autour des photos, le Leica, le reportage en noir et blanc, la géométrie, l'absence de recadrage
 
En France, Henri Cartier-Bresson a fini par symboliser le « style Magnum », du nom de l'agence qu'il a fondée en 1947. Or, « il n'y a pas eu un Cartier-Bresson mais plusieurs, insiste Clément Chéroux, conservateur pour la photographie au centre et commissaire de l'exposition. C'est un personnage complexe, qui a fait des choix contradictoires. Il faut lui rendre cette complexité. »
C'est donc une exposition « historienne », chronologique et pléthorique, qui s'offre au visiteur : 500 documents dont 350 tirages passent toute l'œuvre en revue, dans ses multiples facettes et ses évolutions. Dans ses miracles, dans ses absences aussi.
AVEC L'AGENCE MAGNUM
On oppose souvent chez Cartier-Bresson l'artiste des années 1930 et le reporter de l'après-guerre. Ici, c'est une multitude de petits chapitres qui découpent sa carrière en tranches : on découvre les peintures d'un jeune homme de bonne famille, ses premières photographies où se lit l'influence d'Eugène Atget.

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