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Par Claire Guillot
Dix ans après sa mort, comment montrer l'œuvre d'Henri Cartier-Bresson, ce monument photographique national ? Le Centre Pompidou, qui présente la première rétrospective française de l'artiste depuis sa mort en 2004, a d'abord voulu en finir avec le mythe qui accompagne l'inventeur du fameux « instant décisif ». Un mythe qui a enfermé nombre de ses suiveurs dans un dogme : le liseré noir autour des photos, le Leica, le reportage en noir et blanc, la géométrie, l'absence de recadrage
C'est donc une exposition « historienne », chronologique et pléthorique, qui s'offre au visiteur : 500 documents dont 350 tirages passent toute l'œuvre en revue, dans ses multiples facettes et ses évolutions. Dans ses miracles, dans ses absences aussi.
AVEC L'AGENCE MAGNUM
On oppose souvent chez Cartier-Bresson l'artiste des années 1930 et le reporter de l'après-guerre. Ici, c'est une multitude de petits chapitres qui découpent sa carrière en tranches : on découvre les peintures d'un jeune homme de bonne famille, ses premières photographies où se lit l'influence d'Eugène Atget.
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