Pour
prendre la mesure du changement climatique en cours, les cas concrets
valent parfois mieux que les longues théories. C'est en tout cas le pari
de l' unité de recherche climatique de l'université d'East Anglia
au Royaume-Uni, qui vient de publier une carte interactive des
températures mondiales combinée avec Google Earth.
L'outil, présenté dans une étude qui vient de paraître dans la revue Earth System Science Data, est accessible en copiant l'URL du fichier de l'université (que l'on peut trouver ici) dans Google maps ou en l'ouvrant avec le logiciel Google Earth.
Le résultat
permet de zoomer sur 6 000 stations météorologiques réparties dans le
monde entier et de visualiser les données mensuelles, saisonnières et
annuelles de températures. Les utilisateurs peuvent également accéder
aux détails de 20 000 graphiques – dont certains des relevés remontent à
1850. Les températures à la surface des terres émergées proviennent du
jeu de données CRUTEM4 (Climatic Research Unit Temperature Version 4),
l'un des plus utilisés au monde.
A noter toutefois que l'on ne peut pas
nécessairement trouver les données d'un point particulier, mais des
moyennes au sein de sections de 5° de latitude et 5° de longitude
(représentées en rectangles verts et rouges), qui couvrent la quasi
totalité du globe – à quelques exceptions près, comme certaines régions
de Chine, du Sahara ou de la péninsule arabique.
"La magie de Google Earth, c'est que
vous pouvez voir instantanément où se situent les stations
météorologiques, zoomer sur des pays spécifiques, et voir les
températures plus clairement. Les jeux de données sont gratuitement
accessibles", explique dans un communiqué le chercheur Tim Osborn, qui a développé l'outil.
Par exemple, la région du nord de la
France montre une élévation des températures depuis près de trente ans
(malgré un léger déclin depuis quatre-cinq ans), avec une hausse
d'environ 1°C par rapport à la normale météorologique calculée sur la
période 1961-1990.
Pour
être dans l'actualité, on peut jeter un coup d'œil à Sotchi, la station
balnéaire russe qui accueille les Jeux olympiques d'hiver. Là, les
températures sont également en hausse depuis 20 ans, de 0,8°C par
rapport à la moyenne 1961-1990.
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